Généralités :
Ils sont au moins 100 000 dans le monde, et on en découvre de nouvelles espèces chaque année. Seuls les champignons dits supérieurs peuvent avoir un intérêt gustatif (par opposition aux champignons microscopiques). Ce sont ceux que l'on peut voir et ramasser : ils sont plus de 4000 en Europe. Ils constituent un règne à part, bien distinct de celui des végétaux et de celui des animaux.
En effet, ils ne contiennent pas de chlorophylle. C'est pourquoi ils doivent se fixer à un autre organisme pour puiser leur nourriture, qu'ils absorbent à la manière d'une éponge. Pour autant, ce ne sont pas des parasites qui prennent sans donner en retour. Ils sont, au contraire, indispensables à la nature, car ils permettent à l'arbre où ils se fixent de puiser dans le sol l'eau et les sels minéraux essentiels.
Les clés d'identification
Lorsque l'on évoque les clés d'identification, ou de détermination, il s'agit de tous les indices facilement observables qui permettent de reconnaître les espèces. En premier lieu, on doit distinguer les spécimens à pied et chapeau distincts de ceux aux formes irrégulières.
L'observation doit être minutieuse et attentive. Il s'agit de bien regarder le champignon dans son intégralité, sa couleur et sa hauteur, bien sûr, et sa forme aussi (selle, trompette...) Mais avant tout, on doit se fier à la forme du chapeau et notamment à ce qu'il cache en-dessous. S'agit-il de lames (feuillets organisés en rayons), de tubes (structure en cylindres), d'aiguillons (petites pointes) ou rien de tout cela ?
Par la suite, l'inspection doit se porter sur le pied : est-il bien développé, cassant, fibreux ? Quelle est sa forme générale ? Quel aspect présente sa volve, son bulbe? Possède-t-il un anneau ? Des questions indispensables à se poser avec un guide devant les yeux. Les pharmaciens et les mycologues, eux, poussent l'étude plus loin, et utilisent des microscopes, afin d'asseoir les certitudes.
Enfin, les nez bien affinés sauront aussi déceler des odeurs diverses et variées. Des plus agréables tel que le caramel, la poire ou la noix de coco, aux plus insolites, comme l'odeur de savon, de poulailler ou encore de bouillon KUB... la liste est longue !
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Chassez de votre esprit toutes les idées reçues. Un champignon attaqué par les limaces n'est pas forcément comestible, tout autant qu'une espèce toxique n'a pas toujours une odeur désagréable. Adoptez, en outre, unerègle de base, qui consiste à ignorer de façon systématique les spécimens qui présentent des lames blanches, une volve et un anneau (sans doute une amanite toxique) ainsi que les petites lépiotes de moins de 10 cm (une espèce au large chapeau qui pousse notamment dans les prés).
Avant de vous aventurer dans les bois, familiarisez-vous avec 3 champignons mortels qui risquent de jalonner votre route :
- la paxille enroulée : son chapeau brun-jaune et creusé au centre, s'enroule sur les lames, qui se tachent lorsqu'on les touche. Entre juin et octobre, elle peuple les forêts de conifères et de feuillus, et aime particulièrement se nicher au pied des bouleaux.
On ne le répétera jamais assez : vérifiez toujours dans des guides fiables et récents (les découvertes évoluent rapidement dans ce domaine) et montrez vos récoltes à un pharmacien ou à un mycologue. Grâce à un examen microscopique et à des connaissances affûtées, il vous préservera d'un quelconque danger.